Culture Malagasy: Les Sakalava
Les Sakalava représentent un groupe ethnique et culturel remarquable de Madagascar, occupant principalement la vaste étendue côtière occidentale de l’île, s’étendant de la région de Tuléar au sud jusqu’à la région du Sambirano au nord. Toutefois, il est important de noter que les Sakalava ne forment pas un peuple homogène, mais plutôt une mosaïque d’ethnies diverses qui ont convergé sous l’égide d’un ancien empire émergé au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle.
La société Sakalava se distingue par sa structure matriarcale et ses pratiques polygames. Les hommes peuvent avoir plusieurs épouses, tandis que les femmes ont également la possibilité d’avoir plusieurs maris. Cette polygamie s’explique en partie par la perception des enfants comme des dons divins. Au XVIIIe siècle, par exemple, la famille royale comptait plus de 1000 enfants. Cependant, afin de déterminer la lignée royale, il a fallu restreindre cette descendance aux enfants de l’épouse principale et de l’époux principal.
La culture actuelle de Madagascar affiche une soumission au mari qui découle en partie de ses racines matriarcales. Traditionnellement, la société malgache était matriarcale, et certaines communautés à Madagascar fonctionnaient sous le régime du matriarcat. Dans ce contexte, les femmes avaient la responsabilité complète de la gestion du foyer.
La femme malgache, en raison de l’héritage matriarcal de la société malgache, était porteuse et gardienne des valeurs traditionnelles de Madagascar. C’était à elle seule qu’incombait la transmission de la nationalité par le sang, c’est-à-dire l’identité malgache, à sa progéniture.
Dans la société Sakalava, l’appartenance de l’enfant repose d’abord sur le clan de la mère. Ce n’est qu’après la réalisation d’un rituel spécifique par le père que l’enfant intègre officiellement le clan paternel.
Ce bref aperçu de la culture et des pratiques des Sakalava dévoile un aspect fascinant de la diversité culturelle de Madagascar, illustrant comment les racines matriarcales ont influencé l’identité nationale malgache.