Sur presque tout le territoire de Madagascar, quand on évoque le mot « Koba », on pense directement aux enfants, au gouter ou au dessert. En malgache, ce mot vient du mot swahili k’uba qui veut dire colle ou empois d’origine végétale. Le plus souvent préparé avec de la farine de riz délayée dans l’eau puis cuite doucement. Par extension, tous les produits collants, gommes et ici dans notre sujet, le gâteau collant à base de farine de riz. Le succulent gâteau malgache : KOBA ([ˈkubə̥])
Le Koba est un gâteau typiquement malgache, qui aurait des origines arabo-africaines. A base de farine de riz, d’arachide bien pillée et du miel ou du sucre de canne. Le tout enveloppé dans des feuilles de bananier et cuite à la vapeur dans un four artisanal. A déguster à tout moment et en tout lieu surtout sur les hautes terres centrales de l’île de Madagascar. On le sert en dessert ou seulement à consommer pour le goûter. C’est l’un des saveurs malgache incontournable durant votre voyage à Madagascar. « Bonne dégustation ! »
Il y a deux variétés de koba :
Le koba voanjo (koba aux cacahuètes):
Ce gâteau de forme cylindrique de plus de dix centimètres de diamètre et dont la longueur diffère selon la longueur du four dans lequel il est cuit. L’arachide est broyé et mélangé avec un peu de sucre et de miel. En forme de rond qu’on reconnait à sa couleur caramel foncée, voire même noire au milieu qui est en fait la partie la plus sucrée, et le contour aux couleurs claires qui est la partie farineuse et peu fade.
Le « Koba-vary », (koba au riz):
reconnu par sa couleur grisâtre et enveloppé par petite tranche de feuilles vertes appelés « longoza », une variété sauvage du gingembre.
On reconnait aussi ce gâteau par sa forme, enveloppé en porte-feuille et de forme rectangulaire. Dans les quartiers de la capitale Malgache, ou bien dans les gares, dans les stationnements, on entend les marchands ambulants de ce “moforavina” qu’ils appellent aussi bien “KOBA”, chantonner “Koba vô mafana ô” pour dire “Ici les Koba tout chaud”… Ils les transportent sur la tête, dans un panier qui maintient bien la chaleur puisque c’est à consommer chaud.
Il existe encore d’autres variétés de « koba » mais elles sont plus localisées et plus endémiques à des régions de l’île.
De nos jours, ces gâteaux traditionnels ont repris un peu de jeunesse car, pendant longtemps ignorés du fait de leur origine campagnard, ils étaient boudés par la population citadine. Ils s’exportent même jusqu’à l’extérieur sous forme de conserve. Un regain de la tradition sur cette mondialisation galopante et « uniformisante ». Longue vie au « koba ».