De nos jours, les enfants ne connaissent plus la joie de confectionner ses propres jouets. Je me souviens encore de cette époque, pas si lointain que ca, où chaque saison correspondait à un jeu particulier. A la même période, il y a de celà 30 ans, ce serait la joie des jeux de vents, particulièrement, le cerf volant.
On allait à l’école mais le mercredi après-midi ou à la fin de la semaine, on pouvait se permettre d’aller chiner partout pour trouver nos matières premières. Il ne nous fallait pas grand chose pour faire voler un cerf volant. Un morceau de papier ou une feuille plastique, du fil et le tour était joué.
Du hauts de nos petites gambettes, on se faisait le concours du plus grand cerf volant, mais généralement on acclamait celui qui allait le plus haut. Du papier issue des sacs de ciment ou du cellophane venant des sacs de marché et on avait du fil en démêlant un sac de jute. Pour les baleines, il suffisait de couper du bambou et c’était fait.
Quel joie de voir son cerf volant s’éloigner dans le ciel après avoir bricoler près de la moitié de la journée. Il fallait bien régler son fil au nombril du cerf volant sinon il ne montait pas bien ou alors il n’arrêtait pas de faire la toupie et on était la risée de la bande d’amis.
Dès fois le fil cassait, alors on faisait tout pour aller récupérer notre petit trésor mais ca ne se passait pas toujours comme on voulait et alors, on le laissait s’accrocher aux arbres avec une grande tristesse. Mais quoiqu’il en soit, le jeu valait la chandelle, on passait nos plus beaux moments à regarder ses oiseaux artificiels voler dans le ciel bleu de l’hiver.