La tradition de Madagascar se manifeste à travers la tenue d’excellence masculine portée lors des festivités dans les hautes terres de l’île, connue sous le nom de “malabary”. Selon les recherches, cette tenue trouve son origine dans la culture indienne et aurait été introduite à Madagascar après l’abolition de l’esclavage en 1848 dans les colonies françaises.
Il est intéressant de remonter aux origines de cette tenue jusqu’à la région du “Malabar”, où les Tamouls ont afflué en grand nombre pour travailler dans l’île de La Réunion. Près de 200 000 Tamouls sont arrivés, apportant avec eux leurs coutumes et traditions, y compris le Sherwani, une longue chemise portée avec un pantalon appelé “pajama”. Progressivement, ces influences culturelles ont été assimilées à Madagascar, et le Sherwani est devenu le “malabary”, en raison de l’appellation française de “malabars” donnée aux Indiens.
Les habitants des hautes terres de Madagascar ont rapidement adopté cette tenue venue d’ailleurs, la considérant comme une alternative aux costumes européens désuets. Le “malabary” est fabriqué dans différents types de tissus, mais la soie reste la matière la plus appréciée, tout comme à l’origine. Aujourd’hui encore, de nombreux hommes perpétuent cette tradition ancestrale en revêtant cette tenue lors des événements festifs.
Le “malabary” a acquis une renommée croissante et est devenu une tendance mode, occupant une place de choix dans le choix vestimentaire des hommes de la haute société des hautes terres malgaches. Son port symbolise un attachement à l’histoire et à la culture de Madagascar, ainsi qu’un moyen de se démarquer des costumes plus conventionnels.
Cette tenue traditionnelle, issue de l’héritage culturel de Madagascar, incarne l’élégance et le raffinement, tout en offrant aux hommes une occasion de célébrer leur identité culturelle et de se connecter à leurs ancêtres. La tradition du “malabary” est un témoignage vivant de l’importance accordée aux coutumes et à la préservation du patrimoine culturel malgache.