Les couleurs rouge et blanche des étendards Austronésiens viennent de La plus ancienne mythologie austronésienne commune de la dualité de la Terre Mère (rouge) et du Ciel Père (blanc). C’est pourquoi ces couleurs apparaissent dans tant de drapeaux à travers l’Austronésie, de Tahiti à Madagascar.
Cela suggère qu’avant même l’ère Majapahit, les couleurs rouge et blanc étaient déjà vénérées et utilisées comme bannière du royaume à l’ère Kediri (1042-c.1222).
La coloration textile rouge et blanche était disponible dans l’ancienne Indonésie. Le blanc est la couleur naturelle des tissus de coton, tandis que le rouge est l’un des premiers colorants naturels, obtenu à partir des feuilles de teck, des fleurs d’Averrhoa bilimbi ou de la peau des fruits du mangoustan.
Plusieurs opinions ont été exprimées sur la signification du rouge et du blanc dans le drapeau indonésien. Une opinion est que le rouge représente le courage, tandis que le blanc représente la pureté. Un autre est que le rouge représente le corps humain ou la vie physique, tandis que le blanc représente l’âme ou la vie spirituelle ; ensemble, ils représentent un être humain complet.
Comme l’a dit Sukarno :
Le rouge est le symbole du courage, le blanc est le symbole de la pureté. Notre drapeau est là depuis 600 ans.
Traditionnellement, la plupart des Indonésiens ont utilisé le rouge et le blanc comme couleurs cérémonielles, mélangeant la couleur du sucre (la couleur rouge provient du sucre de palme ou de la gula) et du riz (couleur blanche). Incontestablement, jusqu’à aujourd’hui, ces deux éléments sont les composantes majeures de la cuisine indonésienne quotidienne ou de la cuisine. L’Empire Majapahit a les mêmes couleurs dans son drapeau.
A Madagascar, ces couleurs ont toujours existé jusqu’au protectorat français en 1885. Du Nord au sud en passant par les hautes terres centrales, le rouge et le blanc a toujours coexisté. ON le voit d’ailleurs, sur les lieux coutumiers comme les places sacrées, les “Doany” ou même certains arbres sacrés. On les peint sur la figure, on se pare de ces symboles lors de fêtes coutumières. Plus tard, le “vert” s’y est ajouté pour rappeler la jeunesse et le futur de l’ île.