Quand on parle de Madagascar, on ne peut pas omettre de parler des zébus. Ces bovidés amenés par les premiers africains qui ont foulé le sol du futur Madagascar il y a plus de 1500 ans. En ce temps là on appelait l’île Antanandava. Ils sont parmi les premiers peuplades à s’installer sur les côtes de l’île pour l’élevage des zébus. Au début ils les ont laissé en élevage sauvage et ils en prélevaient à chaque occasion. plusieurs siècles plus tard cet élevage est toujours cantonné dans la partie sud de l’île et a généré un mouvement de transhumance presque culturel du sud vers le nord. Des zones d’élevage vers les zones de commerce.
Durant la colonisation, vers la fin de la deuxième guerre mondiale, Madagascar a été sollicité dans l’envoi de troupes de tirailleurs mais aussi dans l’approvisionnement des troupes aux fronts en viande et de là a commencé cette transhumance.
Au début, on a voulu transbordé les bêtes à bord de bateaux dans les régions du sud Est de l’île mais les bateaux avaient beaucoup de problème à mouiller dans ces anciens petits ports mal entretenus et c’est pourquoi le port de Manakara et Farafangana ont été choisi pour ces embarquements de bestiaux destinés aux fronts en guerre.
Ces transports de bêtes, d’autres pays en ont aussi effectué tel que l’Afrique du sud et l’Australie.
A Madagascar, ceci se fait de manière très ancienne, c’est à dire accompagner les bêtes jusqu’aux ports d’embarquement à pied. Et ce déplacement se faisait généralement en une trentaine de jours du point de départ jusqu’au port.
Ils partaient en vague de plusieurs troupeau composés d’une centaine de tête chacun et emmenés par trois ou quatre bouviers. Ils se partageaient les taches comme pour guider le troupeau, acheter les vivres au fur et à mesure du déplacement, dresser le camp et faire à manger. En ce temps là, les vols de zébus sur le parcours n’existait pratiquement pas. Le troupeau lève le camp assez tôt après les quelques vérifications de sabots et d’état des bêtes. Ils ne ferraient pas les sabots à cette époque là car l’asphalte n’existait pas encore sur l’île.
En une journée ils pouvaient faire une trentaine de kilomètre et pour installer le camp ils privilégiaient les zones de villages où les bouviers pouvaient faire le plein de vivre pour les prochains jours.
Ces bouviers n’étaient pas les propriétaires mais seulement des convoyeurs qui étaient payer au convoyage.
En une année, un bouvier pouvait faire deux ou trois convoyage et c’est la même chose pour les bouviers actuels.
De nos jours, ce déplacement existe toujours mais plus pour un commerce local, d’ailleurs ils peuvent faire des arrêts en cours de route selon les marchés locaux et le nombre de jour de déplacement est d’autant plus grand, passant de trente à une quarantaine.
Quoi qu’il en soit, cette culture perdurera tant que les peuples du sud élèveront des zébus.