Le soleil ne pointe pas encore ses rayons dans le ciel de l’Est de la grande île que je me lève déjà avec ma maman. Je m’appelle Behaja, j’ai 7 ans et je me prépare pour aller à l’école qui se trouve à Aragnana, c’est à près d’une heure de marche de mon petit village des Pangalanes.
La mousson a commencé il y a quelques jours et on a de la pluie dès le matin. Il n’est que 5 heures trente du matin et il fait déjà assez chaud. En guise de petit déjeuner, je mange du « sosoa », du simple riz cuit à la manière d’une soupe et agrémenté de sucre.
Il est 6 heures, je dois partir si je veux arriver à l’heure à l’école. Je suis en classe de CE1 dans la petite école communautaire d’Aragnana. Je rentre à 7 heures trente et j’ai plus d’une heure de marche pour rejoindre mes copains de classe. Avant je faisais près de 2 heures de marche pour atteindre l’école publique. Aujourd’hui, « l’école de l’espoir » me facilite grandement la vie car je peux mieux me concentrer, je suis moins fatigué et j’ai plus de courage à continuer mes études.
Je dois suivre un petit sentier qui longe le canal des Pangalanes et traverser deux petites rivières avant d’atteindre mon école. En cours de route, on devient de plus en plus nombreux à mesure qu’on s’approche. Mes amis ‘école viennent tous des environs.
Actuellement, on n’a plus à craindre de devoir retourner à la maison parce que la maîtresse n’est pas arrivée ou qu’elle doive aller travailler dans une autre école. Nos professeurs habitent dans l’enceinte même de l’école. On est sûr d’avoir cours tous les jours de la semaine d’école. Quelle joie !
Pour nous à la campagne, on n’a les cours seulement la matinée car beaucoup d’entre nous doivent refaire près d’une heure de marche pour retourner à la maison. Ceci nous permet aussi d’aider les parents aux tâches quotidiennes de la maison.
Je dois maintenant partir, je vous dis au revoir et à la prochaine. Veloma !